Compte Rendu Action rue Beauvau – 22/12/2018

ACTION RUE BEAUVAU – Compte rendu du 22/12

Aujourd’hui (22/12/2018) s’est tenue pour la première fois à rue Beauvau, une action « sur place » visant à améliorer les conditions des « sinistrés », délogés pour un habitat « digne ».
En effet, des personnes (voir même une majorité) vivent actuellement dans des conditions DÉPLORABLES. En cette période de fêtes, en plus de n’avoir plus d’appartement et d’intimité, certaines FAMILLES sont entassées dans des chambres d’hôtels, sans aucun moyen de se faire à manger, sans frigo,…ce qui représente un coût astronomique pour tous les délogés qui ne peuvent donc plus manger à leur faim ! Des lycéens sans manuels scolaires depuis plus d’un mois … Des personnes malades ne mangent pas correctement et ne prennent plus leurs traitements médicaux… Souvent isolées, elle ne se manifestent que peu ou plus et sont donc laissées à l’abandon. Aucun service ne les appellent, pire : il n’y a rien pour eux…
Elles sont clairement EN DANGER !
Et en plus de tout cela, des arrêtés de périls qui n’arrivent pas et sont « bloqués » on ne sait où malgré le passage des experts. Des loyers qui restent dus et doivent être payés par les locataires (alors que nous devons aussi prendre en charge des repas tous les jours, à nos frais).
 Sans parler de ceux qui détiennent ce « fameux » péril et qui sont invités à trouver eux même des solutions – bien que la SOLIHA (spécialisé dans le relogement) ai été mandatée depuis plus de 10 jours soi-disant dans ce but…

Il y a URGENCE (depuis plus d’un mois et demi..) dans la 2ème plus grande ville de France !!

RIEN ne change, sur le terrain aucune des mesures annoncées ne sont réellement prises et/ou connues par les tous les acteurs de cette crise… confusion générale, attente interminable, les situations individuelles des délogées s’empirent de jour en jour…

Comment ça s’est passé ?

Le rendez vous était donné pour 10h rue Beauvau. Des journalistes avaient été prévenus la veille par le collectif afin de les informer de la démarches.
Les agents de sécurité craignaient de « tous » (une dizaine de personnes) nous faire entrer (pour la plupart des personnes âgées ou famille)… Prouvant notre pacifisme, nous avons ensuite été
« invités » a rester dans le hall d’accueil afin de donner nos « revendications ». Mme BRUN, responsable de la cellule Beauvau, ainsi que les salariés et bénévoles, nous a alors entendus dans ce hall.

Nous avons donc demandé :

des conditions humaines d’hébergements dès maintenant !
Hier les délogés ont appris que la plupart des hôtels était prolongé jusqu’au 15/01/2019.
Aucunes améliorations en vue, aucun espoir d’avoir un appart hôtel pour cette fin d’année, des relogements accélérés (il est temps!) dans des logements décents (temporaires ou définitifs) ou au pire des cas dans des appart’hotels dans lesquels il y a possibilité de faire à manger et conservé la nourriture au frais. Les repas commencent à peser sur les finances des personnes relogées à l’hôtel…
Elles ne sont plus en mesure de manger « dehors » et les repas sodexo prévus par la Mairie sont inacceptables.. et accessibles sur des horaires qui ne sont pas du tout adaptés aux personnes (qui travaillent) donc beaucoup de personnes ne mangent pas à leur faim.

Des aides financières adaptées à la situation exceptionnelle afin de pouvoir se nourrir:
Actuellement les aides sont donné au cas par cas et non généralisée, certains ont, d’autre pas ou pas pareil …pour des situations similaires (qui ont les mêmes ressources)…
 Les personnes hébergées en hôtel « simple » n’ont plus les moyens financiers de manger « dehors » et se retrouvent dans des situations financières de plus en plus précaires. Il faut plus d’aides adaptées aux situations des personnes et des familles.

Des conditions d’hébergement et alimentaires correctes ET SANS DÉLAI pour les personnes malades
Plus d’hôtels « simples » pour ces personnes en danger physique imminent !. La mairie avait dis avoir identifié le besoin et y remédier au plus vite… Or ces personnes sont TOUJOURS dans des hôtels sans frigo, sans moyens de cuisiner.. c’est une urgence vitale, nous sommes venus alerter les service de la rue Beauvau sur ces situations d’urgences qui doivent être traité sans délai.

A noter : des écarts et incohérences ont été relevé par les délogé.es. Il semblerait que les aides soient distribuer de manière assez « hasardeuses »
. Ceci serait du à la confusion et au manque d’informations entre les différents services. (bien qu’ils se réunissent quotidiennement)

Être logés dans les appart’hotels disponibles sur Marseille :
Des appels ont été passé aux appart’hotels dans différents secteurs de Marseille un peu plus tôt dans
la matinée afin de connaître leurs disponibilités. Ils nous ont indiqué pouvoir recevoir des personnes délogées dès à présent et sur une durée minimal de 15 jours… Cela devient de la mise en danger de la vie d’autrui…

Nous avons demandé un droit de réponses et de relogement immédiat !
Une proposition a été faite par les délogées de rencontrer collectivement (réunion collective) un représentant des différents « professionnels » de la rue Beauvau afin d’avoir des possibilités de relogement et des réponses.

Pendant ce temps, nous nous apercevons que le personnel de la rue Beauvau déclarait alors aux autres délogés que le service était momentanément fermé afin que nous ne puissions pas nous unir ! Les délogés étaient invités à revenir Lundi. Certains sont donc sortis afin d’empêcher cela et laisser le libre accès aux délogés qui cherchaient, comme tous, des réponses à cette situation invivable!

Au bout d’une heure, Mme Brun responsable de l’espace Beauvau nous a proposé de rencontrer les Différents responsable des services de la rue Beauvau (sans téléphone portable pour ne pas que nous enregistrions l’entretien..):
Étaient présents :
– Anne RISSIO, responsable du service social du département
– Danièle MADINO, directrice en charge de représenter la SOLIHA à l’espace Beauvau
– Nathalie VOLLO et son adjoint, Directrice de l’espace Beauvau

Ils souhaitaient qu’uniquement quelques représentants des délogés participent à cette « réunion ». Nous avons accepté mais en leur notifiant que nous portions la parole de TOUS délogé.es. 
Ainsi était représenté : les familles, les personnes seules, les personnes souffrant de maladie, les personnes sans papier, les sinistrés de la rue d’Aubagne et hors rue d’Aubagne…

Lors de cette « réunion » nous avons eu les infos suivantes :
Mme Brun nous a certifié que les demandes des délogées étaient répertoriées et traité au cas par cas et qu’elles étaient transmises aux PC hébergement qui se basait sur les disponibilités des hôtels.

Question posé : Pourquoi les appart’hotels disponibles ne sont pas demandés à la mairie ?

Mme Brun nous a dis avoir transmis la propositions avec laquelle nous sommes arrivés (10 studios libre en appart’hotel) au PC hébergement.
En fait , nous l’avons su après par Mme Brun, seuls les apparts hôtels qui ont été RÉQUISITIONNÉS ont été appelés par le « PC » ! Aucune autre solution n’avait donc été envisagée pour prendre en charge dignement les personnes délogés… Il y a donc bien des appart’hotels libres et dispos pour les délogé.es !

Mme RISSIO nous a expliqué qu’un dispositif d’urgence a été mis en place par le département grâce à une aide exceptionnelle accordée le 20 Novembre par le département.
 Elle invite les délogé.es a se présenter aux assistantes sociales du 2ème étage pour en bénéficier. L’attribution de ces aides dépends des situations individuelles (ce qui confirme qu’il y a bien des écarts selon les situations et même si elles sont similaires…)
– nous avons pointé le fait que beaucoup de délogés n’ont pas entendu parlé de cette aide et n’en n’ont donc pas bénéficier car ils n’ont pas été orienté pour le faire.

La représentante du CCAS nous a confirmé que l’attribution des tickets service se fait pour TOUT le monde. Pourtant, certains délogés mal orientés n’en n’ont pas encore bénéficié…

La représentante de la SOLIHA nous a dis qu’ils signaient actuellement des BAUX et établissait les conventions d’occupation pour des appartements mais qu’ils avaient du mal à identifier les appartements disponible sur Marseille ! Les conditions d’attributions se feront donc en fonction des situations des personnes : date d’évacuation, état de santé, nombre de personnes dans le foyer… elle nous a aussi indiqué qu’il y aurait maximum 3 propositions de relogements faite par la soliha qui respecterait absolument les critères des délogés (dans le périmètre demandé par le délogé, avec le montant demandé par le délogé.)

Une aide CAF exceptionnelle (sans besoin d’effectuer des démarches) a été attribuée pour les délogées allocataire CAF ayant des enfants de 200 euros par personnes. *

Les informations qui nous ont été données restaient très officielles et théoriques sans pour autant répondre à nos attentes.

Nous voulions rester tant qu’il n’y avait pas de résultats concrets, nous sommes d’ailleurs rester jusqu’à 13h45/14h. Mme BRUN nous a demandé cordialement de leur laisser le week-end pour
 « réfléchir » et pouvoir apporté du concret pour les personnes les plus vulnérables (malades) dès cet après-midi en transmettant les noms et situations des délogées les plus vulnérables.

Rendez-vous LUNDI à 9heures rue BEAUVAU pour voir les éventuelles avancés… et pourquoi pas présenter un listing d’appart hôtel disponible ?? (Malheureusement pas à nous de le faire alors qu’un service est censé travailler pour cela…)

Au final :

A la fin de la réunion, aucun hôtels n’avaient été réservés… Nous avons donc menacé de rester sur place tant qu’il n’y avait pas de solutions concrètes et nous avons demandés a ce que le PC hébergement soit recontacté et nous propose une solution.

A l’heure actuelle malgré la promesse de logés au moins les personnes malades rien a été fait. Les personnes ont passé leur journée dehors car le PC les a trimballé d’hôtel en hôtel en leur promettant de changer pour les ramener dans leur hôtel initial, en chambre simple.

Personne n’a été relogé.

TÉLÉCHARGER le Compte Rendu

Communiqué de Presse – 19/12/2018

Marseille, le 19 décembre 2018

Rencontre avec Jean Claude Gaudin

Le collectif du 5 novembre a été invité à rencontrer M. Gaudin ce lundi vers 22h. Malgré les conditions de cette invitation, nous l’avons acceptée et avons été reçu.es ce mardi 18 décembre à 10h30.

Nous regrettons vivement que cette rencontre ait eu lieu 42 jours après le drame qui a touché notre quartier et que les familles de victimes n’aient toujours pas été reçues. M. Gaudin nous a assuré leur avoir écrit, bien maigre consolation là où les familles et l’ensemble des marseillais.es attendent de véritables changements et un deuil municipal.

Nous sommes intervenu.es pour demander des mesures immédiates pour l’ensemble des délogé.es, à Noailles et au delà. Force est de constater que tout le monde s’accorde désormais que leur situation stagne faute de moyens. La plupart des délogé.es sont toujours en attente d’un relogement ou d’un réintégration de leurs logements et de conditions dignes d’hébergement et d’accompagnement. Si la Mairie promet de tout faire pour cela, elle refuse toujours de mettre en place les moyens nécessaires pour leur accompagnement tel un nouveau renfort de l’équipe d’expert.es qui permettrait de planifier celui-ci ou la réquisition des logements vacants qui permettrait de ne pas utiliser les logements sociaux disponibles au détriment des habitant.es en liste d’attente. Sans cela, sans prendre la mesure de la situation actuelle, la promesse restera vaine.

M.Gaudin nous a assuré qu’il ferait prochainement une demande de déclaration de catastrophe naturelle. Nous le demandons depuis 6 semaines. Cela permettra de faire avancer les dossiers auprès des assureurs mais ne remplace en aucun cas la mise en place de moyens à la hauteur de la situation de catastrophe sociale et politique dans laquelle nous sommes.

Concernant nos revendications à plus long terme, à propos du droit à la ville pour tou.tes les marseillais.es et la résorption de l’habitat indigne y compris dans le parc public, l’encadrement des loyers, M.Gaudin et les élu.es présent.es ont soigneusement évité de répondre à nos questions et celles des autres structures représentées. L’équipe municipale, comme en témoigne ce rendez vous tardif, ne pourra pourtant désormais plus faire sans les citoyen.nes. La négociation d’une charte du relogement des évacué.es, proposition que nous avons portée, acceptée par M. Gaudin et accueillie favorablement par la préfecture depuis la réunion du lundi 17 décembre permettra de donner un cadre à ces discussions. Il faudra désormais que son contenu intègre tous les occupant.es, y compris ceux et celles sans droits ni titres, et s’appuie sur des moyens suffisants. Celle-ci permettra d’encadrer le travail de la « MOUS relogement » et le travail du nouvel opérateur devant gérer le guichet unique de la rue Beauvau. Nous avions demandé avec insistance que cette dernière mesure soit mise en oeuvre au vu de la totale désorganisation de la gestion de la crise par les pouvoirs publics et regrettons que la décision ne soit prise que maintenant.

Nous ne sommes pas des « relais » sur le terrain comme certain.es élu.es nous ont demandé de l’être hier. Nous n’accepterons plus d’être convoqué.es au dernier moment et souhaitons que les futures rencontres permettent de faire clairement avancer nos propositions pour le droit à un logement digne et non d’éviter les questions cruciales que cette crise a révélées. M. Gaudin admet « qu’un grand débat va avoir lieu ». En réalité celui-ci dure déjà depuis 6 semaines.
Les délibérations qui seront votées demain en conseil municipal relèvent du strict minimum et n’ont pas fait hier l’objet de discussions en vue de les améliorer.

Plus que jamais, nous appelons à maintenir la mobilisation afin d’imposer une autre politique pour Noailles, pour les proches des 8 victimes de la rue d’Aubagne et de Mme Redouane, pour le droit à la ville dans tout Marseille. Si cette équipe municipale ne l’entend pas, nous saurons prendre nos responsabilités avec les autres collectifs de quartiers, syndicats et associations.

Le Collectif du 5 Novembre

TÉLÉCHARGER le Communiqué de Presse

Courrier commun à Mme Assidon et M. Dutour

Courrier commun à Mme Assidon et M. Dutour

Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Destination Familles, Compagnons bâtisseurs, AMPIL, Conseil Citoyen 1/6, Un Centre-Ville Pour Tous

A : Mme Assidon, Préfète déléguée à l’égalité des chances M. Dutour, Préfet des Bouches-du-Rhône

Marseille, le 17 décembre 2018

Madame, Monsieur,

Suite aux précédentes rencontres en préfecture et aux différentes déclarations de nos associations, collectifs et conseils, nous souhaitons voir mis à l’ordre du jour de la réunion du lundi 17 décembre les points suivants qui concernent la situation des personnes évacuées :

1. Nous nous félicitons que les discussions menées depuis un mois aient permis la mise en place d’une MOUS relogement. Ses contours et moyens mis à disposition restent pour le moment flous et nous considérons qu’un véritable partenariat entre les institutions et les citoyen·nes nécessite qu’un cadre commun soit défini.
C’est pourquoi nous vous proposons qu’une charte de relogement, sur le modèle de ce qui peut être fait lors des opérations ANRU, soit signée rapidement afin de contractualiser un certain nombre d’annonces faites.
Cette charte permettrait pour l’ensemble des acteurs (évacué·es, associations et collectifs, institutions) d’avoir une lisibilité sur les conditions de relogement des évacué·es tout le long de leur parcours : dans la période « d’urgence » qui fait suite à l’évacuation, lors du relogement provisoire si nécessaire, lors du relogement définitif si nécessaire et permettra de définir les conditions d’un droit au retour dans leurs appartements ou quartiers des personnes évacuées.
Nous vous proposons ci-joint un premier canevas qui pourrait permettre de support à nos discussions. Nous souhaitons convenir dès ce soir d’une méthodologie et d’un calendrier pour la rédaction de cette future charte.

2. Nous nous félicitons également que l’équipe d’experts ait été renforcée.
Nous demandons qu’une planification des expertises soit mise en place et communiquée publiquement, immeuble par immeuble. Celle-ci permettrait de rassurer les habitant·es en leur donnant une lisibilité sur les délais de cette première phase qui leur permet d’ouvrir leurs droits.

3. Nous demandons qu’un recensement des problèmes, hôtel par hôtel, soit effectué.
Certain·es évacué·es ont en effet fait remonter à nos associations et collectifs que l’état de ceux-ci laissait parfois à désirer.
Des repas chauds, un suivi sanitaire, administratif et psychologique, la mise à disposition de produits de première nécessité (bons ou remboursements pour les blanchisseries, produits d’hygiène etc.) doivent être disponibles au plus près des hôtels en complément du guichet unique.
Si le renforcement du guichet unique rue Beauvau avec la désignation d’un opérateur spécialisé est une bonne nouvelle, cette mesure semble notamment nécessaire pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer. La MOUS pourrait être mandatée pour cela.

4. Nous nous inquiétons de la saturation à venir du parc de logement social. Les logements identifiés pour le relogement des personnes évacués sont en effet pris sur le contingent normale du parc social. De fait, ce sont autant de logements qui ne pourront bénéficier aux foyers actuellement sur liste d’attente. Nous demandons à ce que de véritables discussions soient ouvertes sur la possibilité d’une réquisition des logements vides afin d’éviter de nouvelles répercussions de la situation actuelle sur l’ensemble des habitant·es de la ville.

5. Nous nous inquiétons également de la provenance des crédits alloués, qui semblent se résumer à des crédits déjà annoncés avant le 5 novembre et ne constituent ainsi en aucun cas des fonds exceptionnels. Il est nécessaire que le cadrage des opérations ne se limite pas aux « marchands de sommeil » (catégorie qu’il est compliqué de définir) mais bel et bien à l’ensemble du parc privé, public ou mixte.

6. Enfin, nous souhaitons que l’État intervienne, comme il l’a fait jusqu’à présent, pour faciliter la mise en place de négociations sur le futur plan de rénovation de l’habitat indigne.
Les mesures annoncées par les pouvoirs publics doivent veiller à l’encadrement de la spéculation immobilière par des mesures concrètes et ne doivent pas se faire sans les citoyen·nes.
Nous souhaitons que notre proposition de «MOUS résorption de l’habitat indigne » soit mise en place dans le cadre d’une mission globale, en toute transparence, mandatée par un cahier des charges négocié avec nos associations, collectif et conseil et avec l’ensemble des services techniques concernés.

Nous vous prions, Madame, Monsieur, de recevoir nos salutations distinguées,

Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Destination Familles, Compagnons bâtisseurs, AMPIL, Conseil Citoyen 1/6, Un Centre-Ville Pour Tous

TÉLÉCHARGER le courrier commun adressé à Mme Assidon et M.Dutour

Canevas pour Charte de relogement des occupant·es évacué·es

Canevas pour
Charte de relogement des occupant·es évacué·es

Partenaires : Associations et collectifs citoyens, Mairie de Marseille, MPM, CD13, CR PACA, Préfecture, CAF.

Préambule et principes généraux

La présente charte s’appuie sur les principes de relogement développés dans la réglementation existante :
–  cadre ANRU comme référence
–  responsabilités bailleurs
–  compétences Mairie et Préfecture

Elle prend en compte la situation exceptionnelle concernant l’insalubrité et le péril imminent et ordinaire des logements évacués et le contexte lié aux suites de la catastrophe du 5 novembre. Elle prend en compte les besoins élémentaires des habitant·es, leurs droits et leur état de choc psychologique.

Elle constitue le cadre de référence pour tous les acteurs du relogement lié aux évacuations en cours à Marseille :
– les opérateurs qui conduiront des relogements (bailleurs sociaux, MOUS, Préfecture, Ville, Département …) ;
–  les habitants qui bénéficieront des relogements ;
–  les associations et collectif citoyens qui veilleront au respect des engagements pris et négocient dans le cadre de la présente charte.

Elle vise à définir les critères et les règles du relogement dans l’objectif d’offrir aux familles dont l’appartement sera inhabitable provisoirement ou devant être démoli des logements répondant à leurs besoins, leur permettant d’améliorer leur conditions d’habitat et de vie et leur offrant un parcours résidentiel positif.

Elle est issue des négociations menées entre institutions, associations et collectifs citoyens,
ainsi reconnues comme des partenaires privilégiés et représentatifs des intérêts des habitants de la ville. De par ce processus de négociations, ces règles ont été construites en cherchant à améliorer le cadre réglementaire existant, les complétant afin de faire accéder les locataires concernés à des parcours résidentiels positifs les plus accomplis possibles.

Elle est passée ce jour entre les partenaires suivants :
LISTE

Afin d’assurer les bonnes conditions de mise en place de la présente charte, sont associés l’ensemble des partenaires sociaux intervenant sur cette problématique (CAF, MDS…)

La présente charte est signée en présence et sous l’autorité de la Préfète déléguée à l’égalité des chances qui se porte ainsi garante l’application de celle-ci.

Cette charte encadre le travail de la MOUS mandatée pour le relogement des occupant·es Les mesures suivantes sont rétroactives, si le relogement a déjà eu lieu
Cette charte se verra déclinée en convention signée par l’occupant et les institutions et opérateurs en charge.
Les contacts des associations et collectifs citoyens sont rappelés dans toute communication liée au relogement afin de permettre aux occupants de faire valoir leurs droits.
Elle concerne les occupant·es de la zone « Rue d’Aubagne/Jean Roque » comme les occupant·es des autres immeubles évacués.

TITRE 1. Les éléments de contexte

1.A. La catastrophe du 5 novembre et ses suites
1.B. Bilan des évacuations et expertises

1.C. La règlementation existante
1.C.1. Les responsabilités des bailleurs
1.C.2. La question assurancielle
1.C.3. Les compétences des pouvoirs publics
1.C.4. L’amélioration du cadre existant
1.D. Le cadre de négociation
1.E. Les moyens financiers et humains mis en œuvre

TITRE 2. La conduite du relogement

2.A. Le mandat général attribué à la MOUS

2.B. Le partenariat avec les associations et collectifs citoyens
2.C. Les bénéficiaires des mesures de relogement
2.C.1. Des mesures qui concernent l’ensemble des occupant·es, sans condition de statut administratif ou d’occupation
2.C.2. Le cas spécifique des sinistré·es et rescapé·es de la rue d’Aubagne
2.C.3. Le cas spécifique des propriétaires occupant·es
2.C.4. Le cas spécifique des hébergé·es à titre grâcieux
2.C.5. Les cas d’urgence pour raisons sanitaires ou sociales

TITRE 3. Le déroulé du relogement

3.A. Les quatre temps du relogement
3.A.1. Les évacuations
3.A.2. Le relogement d’urgence en hôtels
3.A.3. Le relogement provisoire ou définitif en appartement ou la réintégration
3.A.4. Le droit inconditionnel au retour
3.B. La proposition de relogement
3.B.1. Le logement proposé correspond à la composition familiale
3.B.2. Le logement doit répondre aux besoins et souhaits des locataires
3.B.3. Nombre de propositions par ménage
3.B.4. Etablissement de la convention individuelle de relogement
3.C. Prise en charge des frais induits
3.C.1. Le dépôt de garantie
3.C.2. Les frais de déménagement et de ré-ameublement
3.C.3. Les frais annexes
3.D. Mesures permettant le droit au retour des personnes évacuées

TITRE 4. Les logements mis à disposition

4.A. Le patrimoine existant dans le parc social
4.B. L’accès au parc privé

4.C. Le réaménagement des nouveaux logements
4.D. Le relogement provisoire
4.E. La prise en charge des surloyers


TITRE 5. Mesures complémentaires

5.A. La rétroactivité des mesures pour tou·tes les occupant·es

5.B. L’information aux occupant·es

5.C. Le suivi des relogements et le partenariat citoyens et associations / institutions
5.D. La convention individuelle de relogement reprenant les mesures de la présente charte

TITRE 6. Le cas spécifique des commerçant·es, entreprises individuelles et auto-entrepreneurs domiciliées professionnellement dans leurs logements personnels

TITRE 7. Vers une co-construction du projet de rénovation urbaine (parc privé et public)

7.A. Cadre général

7.B. Mesure permettant le maintien des populations modestes dans le centre-ville
7.C. Pilotage et partenariat avec les associations et collectifs citoyens

7.D. Déroulé de la co-construction du projet

TÉLÉCHARGER Canevas pour la Charte de relogement des occupant·es et évacué·es